Décembre - Un printemps confiné, un mildiou tenace, un été sec et brûlant, des vendanges précoces... Spectaculaire à plus d'un titre, l'année 2020 est enfin entrée dans l'heure d'hiver et promet, à l'arrivée, un millésime puissant, mêlant la belle exubérance du merlot et la profondeur du cabernet. La récompense d'un travail d'équipe et d'une vigilance de tous les instants.
Car cette année n’aura pas fini de nous surprendre, multipliant les contraintes comme autant de défis à braver : après le temps suspendu du confinement, les précautions sanitaires, la menace du virus comme celle du mildiou printanier, les vendanges ont sonné l’heure de la délivrance, donnant à cette récolte précoce une saveur si singulière.
Après un été plutôt avare en pluie (si l'on axcepte 100 mm tombés du ciel à la mi-août...), il aura fallu œuvrer dès le 10 septembre sous une chaleur sèche, presque intenable, recueillir en priorité le merlot dont les baies ont d’emblée révélé une remarquable fraîcheur aromatique, une belle acidité et une puissance rare. Les cabernets, eux, se sont distingués par leur profondeur et leur finesse. Cette année, l’expression des terroirs est limpide.
« Les styles d’Alter Ego et de Château Palmer se sont dessinés avec tant d’évidence que les assemblages n’ont jamais été aussi rapides » , explique Thomas Duroux, directeur général de Château Palmer.
L’expérience porte ses fruits, la terre sait récompenser les efforts déployés. Le grand vin et son miroir sont aujourd’hui à l’abri, au chai, forts de leur exubérance et de leurs belles promesses.