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Carte noire à Olivier Metzger

Texte par Erwan Desplanques. Photographie par Olivier Metzger

Arts

Carte noire à Olivier Metzger

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Carte noire à Olivier Metzger

Capturer l’essence de la nuit.

Carte noire à Olivier Metzger

Tout l’intriguait — les arbres, les films, les gens, la nuit. Souvent, il répétait « C’est beau » en parcourant l’écran de son appareil après une session de travail, moins pour s’enorgueillir de ses propres images qu’émerveillé par la magie du medium photographique. Cela ne cessait de l’étonner que l’on puisse ainsi emprisonner la beauté du monde, l’imprimer, la transmettre. J’ai travaillé avec Olivier Metzger en reportage pour Télérama puis l’ai retrouvé à Château Palmer pour raconter l’esprit des vendanges. Il photographiait le ballet des mains, la précision des gestes, la lumière du soleil qui ricoche sur le duvet des feuilles. J’aimais voir se découper sur la vigne son look de motard et son âme délicate, celle d’un artiste au travail, inquiet de « sortir » une photographie à la hauteur de son exigence.

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Des encornets snakés et tempura d’asperges vertes, puis un suprême de pigeon et foie gras poêlé aux 5 épices en feuille de chou… Un plat inspiré de mes années parisiennes chez Joël Robuchon et au Bristol.

Mes années de « grandes maisons » m’ont beaucoup appris. Elles m’ont aussi ouvert les yeux : j’avais envie d’autres choses ! D’exercer mon métier autrement. Cette curiosité m’a toujours porté. C’est elle qui au Japon, à l’âge de 10 ans, me rend accroc aux émissions culinaires européennes. Elle encore qui me guide vers une école de cuisine à Tokyo pour apprendre la gastronomie française, en particulier ses produits, inconnus pour la plupart. Elle toujours qui me donne la force de sauter le pas à 27 ans : direction Paris ! Elle enfin, qui m’amène ici, en 2014, après qu’Hide Ishizuka, ancien sommelier au Château de Cordeillan-Bages, me parle d’un poste de chef à pourvoir. Deux mois d’essai plus tard, j’étais engagé.

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Toujours différent. Les équipes de Chateau Palmer peuvent recevoir de 2 à plus de 20 personnes, tous les jours en période de primeurs ou à l’occasion de Vinexpo et moins fréquemment en plein été. Sans parler du menu, revu à chaque occasion. En fonction des saisons et des produits disponibles, je compose une carte, toujours empreinte d’un classicisme français auquel j’ajoute des petites touches japonaises : ici, une anguille découpée comme dans mon pays ; là, un sel relevé d’éperlans salés et séchés… Thomas Duroux la valide, puis l’accompagne des millésimes Maison. La suite se joue aux fourneaux, seul.

Sur une proposition de Art Photo Projects,  le photographe néerlandais Paul Cupido a été choisi pour inaugurer cette première édition. Sur plusieurs séjours réalisés à la propriété entre avril et octobre 2022, Paul Cupido, équipé des iconiques appareils Leica, crée en toute liberté pour évoquer l’histoire et les valeurs de Château Palmer : « Château Palmer m’a donné la chance de visiter le domaine, de rencontrer les vignerons et d’apprécier sa situation géographique, le long des rives fertiles de la Gironde. Je souhaite proposer une interprétation poétique de ces éléments, comme un compositeur traduit des sentiments en notes ou un vigneron interprète ce que la nature lui donne. »

Sur une proposition de Art Photo Projects,  le photographe néerlandais Paul Cupido a été choisi pour inaugurer cette première édition. Sur plusieurs séjours réalisés à la propriété entre avril et octobre 2022, Paul Cupido, équipé des iconiques appareils Leica, crée en toute liberté pour évoquer l’histoire et les valeurs de Château Palmer : « Château Palmer m’a donné la chance de visiter le domaine, de rencontrer les vignerons et d’apprécier sa situation géographique, le long des rives fertiles de la Gironde. Je souhaite proposer une interprétation poétique de ces éléments, comme un compositeur traduit des sentiments en notes ou un vigneron interprète ce que la nature lui donne. »

“ Je propose une interprétation poétique, comme un compositeur traduit des sentiments en notes ou un vigneron interprète ce que la nature lui donne.”
Driss — vigneron et gardien du domaine

Sur une proposition de Art Photo Projects,  le photographe néerlandais Paul Cupido a été choisi pour inaugurer cette première édition. Sur plusieurs séjours réalisés à la propriété entre avril et octobre 2022, Paul Cupido, équipé des iconiques appareils Leica, crée en toute liberté pour évoquer l’histoire et les valeurs de Château Palmer : « Château Palmer m’a donné la chance de visiter le domaine, de rencontrer les vignerons et d’apprécier sa situation géographique, le long des rives fertiles de la Gironde. Je souhaite proposer une interprétation poétique de ces éléments, comme un compositeur traduit des sentiments en notes ou un vigneron interprète ce que la nature lui donne. »

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Des encornets snakés et tempura d’asperges vertes, puis un suprême de pigeon et foie gras poêlé aux 5 épices en feuille de chou… Un plat inspiré de mes années parisiennes chez Joël Robuchon et au Bristol.

Dans quelles circonstances avez-vous rejoint Chateau Palmer ?

Mes années de « grandes maisons » m’ont beaucoup appris. Elles m’ont aussi ouvert les yeux : j’avais envie d’autres choses ! D’exercer mon métier autrement. Cette curiosité m’a toujours porté. C’est elle qui au Japon, à l’âge de 10 ans, me rend accroc aux émissions culinaires européennes. Elle encore qui me guide vers une école de cuisine à Tokyo pour apprendre la gastronomie française, en particulier ses produits, inconnus pour la plupart. Elle toujours qui me donne la force de sauter le pas à 27 ans : direction Paris ! Elle enfin, qui m’amène ici, en 2014, après qu’Hide Ishizuka, ancien sommelier au Château de Cordeillan-Bages, me parle d’un poste de chef à pourvoir. Deux mois d’essai plus tard, j’étais engagé.

En fonction des saisons et des produits disponibles, je compose une carte
coriolan pons — chef cuisinier, Château Palmer

À la tombée de la nuit, au lieu de ranger son appareil, il poursuivait sa quête d’images comme s’il menait un combat contre l’obscurité, métamorphosant les derniers feux du ciel en paysages cinématographiques dont il goûtait le magnétisme et l’étrangeté. Au printemps 2022, je l’ai accompagné en résidence à Hossegor pour la création de son exposition « Sodium » sur les dernières lueurs orange de la nuit landaise, exercice qu’il a poursuivi à la lisière de Nantes ou de Bordeaux pour la grande Commande publique de la Bibliothèque nationale de France. Olivier voulait saisir quelque chose de l’essence de la nuit, vaincre le crépuscule, travailler la matière noire et confronter ses visions à l’invisible.

Le 2 novembre 2022, il est mort brutalement dans un accident de la route, à 49 ans, tout près de chez lui, à Arles, laissant le monde de la photo totalement abasourdi. Le chagrin est immense. Les images d’Olivier, elles, continuent de suivre leur précieux chemin de lumière.

Né en 1973 en Alsace, Olivier Metzger a été infirmier plusieurs années avant d’être diplômé de l’École nationale de la photographie d’Arles en 2004. Ses œuvres ont été exposées à travers le monde, à la FIAC de Paris, à la fondation Hermès de Berne, à la Maison de la photographie de Moscou ou encore à l’Institut français de Prague. Figure de l’agence Modds, il a collaboré avec de nombreux titres de la presse française ou internationale (Le Monde, Télérama, Libération, Géo, New York Times, etc.). Juste avant sa disparition il travaillait sur le thème de la nuit pour la grande commande publique de la BNF.

Tout l’intriguait — les arbres, les films, les gens, la nuit. Souvent, il répétait « C’est beau. »
Erwan Desplanques — Journaliste