
L’ŒIL DE PALMER, REVUE D’ART BIENNALE ET ENRACINÉE

Le millésime 2025 de L’Œil de Palmer aborde l’insularité et ses promesses. Quoi de plus naturel pour une revue conçue depuis la presqu’île du Médoc, au cœur d’une ferme devenue un terrain d’expérimentation circulaire de plus en plus autonome ? Ici, nos équipes travaillent en îlots, attentives au cycle des saisons, de la matière, soucieuses des vents tournants.
Devenir une île aborde l’insularité et ses promesses. Quoi de plus naturel pour une revue conçue depuis la presqu’île du Médoc, au cœur d’une ferme devenue un terrain d’expérimentation circulaire de plus en plus autonome ? Ici, nos équipes travaillent en îlots, attentives au cycle des saisons, de la matière, soucieuses des vents tournants.
On dit souvent que l’île serait aux avant-postes du dérèglement climatique — à la fois sentinelle et laboratoire. Mais l’île est mouvante, ambivalente, à la fois à l’écart du monde et au centre, paradisiaque et dangereuse, fantasme de carte postale et défi philosophique. Elle ouvre parfois des pistes d’exploration, scientifique ou intime, offre un moment de retrait fécond, où germe l’utopie. Îles-musées au Japon, îles pionnières de l’énergie renouvelable en Écosse, îles sanctuaires d’étoiles ou îles symboliques… À chacun d’inventer la sienne, d’opérer sa mue, de résister à l’uniformisation en dessinant son propre espace, singulier et collectif, autonome et ouvert sur le monde.
- Eigg, l’electric ladyland — Par Erwan Desplanques. Photographies de Charles Delcourt
- Les îles sont convoitées parce qu’elles permettent de conquérir l’océan — Entretien avec la géographe Marie Redon. Images de Jean-Michel Pancin
- La nature est un miroir qui nourrit les sens — Texte et photographies de Paul Cupido
- Une lueur dans la nuit — Par Erwan Desplanques. Photographies de SMITH
- Tabula Rasa — Portfolio de Julien Mignot
- L’ambition de Robinson — Par Thomas Vinau
- Hier, poussés par les vents… — Par Chantal Detcherry. Photographies de Marine Lécuyer
- Le raisin d’Éole renaît de ses cendres — Par Simonetta Lorigliola. Photographies de Chiara Indelicato
- Rouler vers les nymphéas du Japon — Emmanuel Ruben. Illustrations de Loran Stosskopf
Cette revue, en tirage limité à 500 exemplaires, est disponible à l’envoi, sur demande et sous réserve de disponibilité, en écrivant à communication@chateau-palmer.com

Charles Delcourt — Photographie

Charles Delcourt — Photographie

Charles Delcourt — Photographie
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Devenir une île
Devenir une île aborde l’insularité et ses promesses. Quoi de plus naturel pour une revue conçue depuis la presqu’île du Médoc, au cœur d’une ferme devenue un terrain d’expérimentation circulaire de plus en plus autonome ? Ici, nos équipes travaillent en îlots, attentives au cycle des saisons, de la matière, soucieuses des vents tournants.
On dit souvent que l’île serait aux avant-postes du dérèglement climatique — à la fois sentinelle et laboratoire. Mais l’île est mouvante, ambivalente, à la fois à l’écart du monde et au centre, paradisiaque et dangereuse, fantasme de carte postale et défi philosophique. Elle ouvre parfois des pistes d’exploration, scientifique ou intime, offre un moment de retrait fécond, où germe l’utopie. Îles-musées au Japon, îles pionnières de l’énergie renouvelable en Écosse, îles sanctuaires d’étoiles ou îles symboliques… À chacun d’inventer la sienne, d’opérer sa mue, de résister à l’uniformisation en dessinant son propre espace, singulier et collectif, autonome et ouvert sur le monde.
- Eigg, l’electric ladyland — Par Erwan Desplanques. Photographies de Charles Delcourt
- Les îles sont convoitées parce qu’elles permettent de conquérir l’océan — Entretien avec la géographe Marie Redon. Images de Jean-Michel Pancin
- La nature est un miroir qui nourrit les sens — Texte et photographies de Paul Cupido
- Une lueur dans la nuit — Par Erwan Desplanques. Photographies de SMITH
- Tabula Rasa — Portfolio de Julien Mignot
- L’ambition de Robinson — Par Thomas Vinau
- Hier, poussés par les vents… — Par Chantal Detcherry. Photographies de Marine Lécuyer
- Le raisin d’Éole renaît de ses cendres — Par Simonetta Lorigliola. Photographies de Chiara Indelicato
- Rouler vers les nymphéas du Japon — Emmanuel Ruben. Illustrations de Loran Stosskopf
Cette revue, en tirage limité à 500 exemplaires, est disponible à l’envoi, sur demande et sous réserve de disponibilité, en écrivant à communication@chateau-palmer.com

Charles Delcourt — Photographie

Charles Delcourt — Photographie

Charles Delcourt — Photographie

Infini
Terre de conquête sur l’océan Atlantique, magnifiée par les graves et les limons apportés par les fleuves, le Médoc est l’histoire d’un éternel recommencement. L’adversité géologique et climatique fut vaincue par l’ingéniosité des Flamands et de leurs digues, et le talent des premiers vignerons qui firent de sols maigres et caillouteux le territoire de vitis vinifera. Est née de ce travail des hommes une prospérité fragile. À l’image des frontières mouvantes de la péninsule, et de la vie qui sans cesse s’éteint pour mieux renaître. Notre métier épouse le rythme des saisons. Il travaille une matière organique infinie, dont seule change la forme, ceps, feuilles, raisins, vin…
L’esprit ne va pas sans matière, et les artistes le savent bien. Photographe et designer, François Méchain a commencé dans le jardin de sa maison par recueillir feuilles, branchages, bois mort, pour créer avec ces végétaux des formes géométriques, contribuant à enchanter le monde avant d’aller plus tard se confronter à l’infini de la forêt boréale, puis imaginer à Chaumont-sur-Loire un Arbre aux échelles qui grignotait le ciel. Non loin de là, né de la volonté d’un roi, François Ier, le château de Chambord semble jaillir de la terre, comme une matière spirituelle. En son cœur, l’escalier à double hélice imaginé par Leonard de Vinci, que fascinait le mouvement perpétuel, s’élève vers le ciel.
Comment exprimer l’infinie complexité de la sensation au moment où les lèvres « touchent » un grand vin ? Jusqu’au XIXe siècle, on ne comptait, dit-on, que deux cents mots pour décrire un millésime ; aujourd’hui, on en recense dix fois plus ! Mais cette gloutonnerie verbale contient ses propres limites. Pour exprimer le Palmer 1961, mythique millésime, Robert Parker, nous rappelle le romancier Jean-Paul Kauffmann, ne parvenait pas à dire les raisons de son enthousiasme : « Bouquet difficile à traduire avec des mots ». Même dans le souci d’une perfection à atteindre, le vin appartient à l’univers fini. Qu’importe qu’il soit appelé à disparaître, dit Jean-Paul Kauffmann, puisqu’alors commence la vie du souvenir.
- Le château dans le ciel — Photographie : Charlotte Jolly De Rosnay
- La nature est un temple — Photographie : François Méchain
- Je me souviens… — Photographie : Olivier Metzger
- Sur le bout de la langue — Photographie : Loran Stosskopf
- Au commencement était la mer — Photographie : Valentin Abad
Cette édition n'est plus disponible à l'envoi.

Benjamin Juhel— Photographie

François Méchain — Photographie

Valentin Abad— Photographie

La Mémoire de l’Œil, Hors-Série
La première gorgée de vin ou les premières notes d’un morceau de jazz sont toujours le début d’un voyage. « Ne joue pas fort, joue loin », disait dans son autobiographie le batteur Aldo Romano, exprimant ainsi parfaitement cette exploration. Il y a vingt-cinq ans, Aldo Romano entreprenait avec le contrebassiste Henri Texier et le clarinettiste Louis Sclavis un grand périple africain, ponctué par le magnifique et mythique album Carnet de routes. Y figuraient quatre-vingts photographies de Guy Le Querrec, surnommé « le griot du trio ». C’est à cette époque que j’ai découvert l’œuvre encyclopédique de Guy, dont l’objectif a traversé l’histoire du jazz et la vie des plus grands musiciens.
Dès la deuxième édition de Hear Palmer, en 2011, j’ai donc invité Guy Le Querrec pour immortaliser une rencontre entre Michel Portal et Yaron Herman. Comment a surgi entre nous l’idée d’associer un vin à une photo ? Qui en est à l’origine ? Je ne sais pas, mais il y a eu ce moment extraordinaire où Guy et moi, en goûtant les vins de Palmer et en regardant les photos, avons trouvé des correspondances, et fait surgir des analogies entre le caractère d’un millésime, son expression, et ce qui transparaissait à l’image : la personnalité du musicien, le caractère de sa musique, l’expression d’un visage, un geste, un instant bien particulier, un climat…
Dans notre petit monde du vin, nous parlons trop souvent de façon univoque et répétitive de millésimes qui se suivent et ne se ressemblent pourtant pas. Guy Le Querrec m’a inspiré, pas seulement par ses photos, mais aussi par sa faconde et par sa plume : l’homme a une mémoire extraordinaire, et c’est un conteur qu’on peut passer des heures à écouter.
— Thomas Duroux
Hors-série de L’Œil de Palmer mettant en parallèle 50 millésimes de Château Palmer et 50 photographies de Guy Le Querrec, de 1961 à 2011.
Cette édition n'est plus disponible à l'envoi.

Guy Le Querrec — Photographie

Guy Le Querrec — Photographie

Guy Le Querrec — Photographie

Le labyrinthe
Lorsque j’arrive à Château Palmer en 2004, année d’un très joli millésime, je découvre toutes les facettes du métier dans une prestigieuse propriété, la gestion humaine des équipes, les relations avec les associés, les finances, la commercialisation et, bien sûr, la viticulture… Mon travail consiste alors à me mouvoir d’un monde à l’autre, à arpenter tous ces méandres. En juillet de la même année, lors d’une visite du vignoble aux côtés du directeur technique de l’époque, j’entrevois les 120 parcelles du domaine, incroyable entrelacs de quadrilatères invisibles à l’œil nu, nouveau labyrinthe qu’il va me falloir apprivoiser. J’entreprends un voyage dans l’espace, mais aussi le temps, puisqu’il faut regarder loin en arrière pour connaître l’origine et l’histoire de chaque parcelle.
Je ne soupçonnais pas encore l’existence du plus mystérieux des réseaux, fascinant secret des profondeurs : celui que développe chaque pied de vigne à travers son système racinaire, merveilleux écheveau de têtes chercheuses qui se frayent un chemin entre les graves, en quête d’eau et de nourriture. Longtemps, la vigne a été appréhendée dans sa partie aérienne, on se fiait à « ce qu’on voyait ». Nous découvrons aujourd’hui dans le laboratoire de Château Palmer un nouveau monde, le microbiote racinaire, peuplé d’innombrables êtres, des centaines d’espèces de champignons et de bactéries nourricières que nous nous efforçons de préserver et de renforcer…
Revenons parmi les humains. D’Homère à Stanley Kubrick, les écrivains et les artistes ont de tout temps imaginé des figures labyrinthiques. Les ingénieurs, aussi. Un fil d’Ariane ne serait pas superflu pour ne pas se perdre dans le dédale du métro de Tokyo. Les œnophiles, également. Robert Vifian, le maître de Tan Dinh, restaurant vietnamien du cœur de Paris, est le seul à pouvoir dénicher la bouteille rare dans les profondeurs de sa cave. Dans le même esprit initiatique, ce nouveau numéro de L’Œil a été conçu comme une invitation à s’égarer avec délice.
— Thomas Duroux
- Terminus Palmer — Photographies de Yann Rabanier
- La sagesse d’Ariane — Illustrations de Sébastien Plassard
- Tokyo Parano
- Symphonie en sous-sol
- Voûtes célestes — Photographies d’Olivier Metzger
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Yann Rabanier — Oriane

Yann Rabanier — Nicolas

Olivier Metzger — Vigne

Le cercle
Des grappes en abondance, des raisins sublimes. 2019 restera comme une récolte divine. Sans doute fallait-il s’inscrire dans les pas de Dante Alighieri, traverser les cercles de l’enfer climatique pour gagner cette sphère paradisiaque. Depuis sept siècles, La Divine Comédie nous dit que du fond du gouffre naît le renouveau. Les difficultés du millésime précédent sont oubliées. La terre de Château Palmer est certes en bonne santé. Une belle réflexion et un long cheminement ont fait que le vignoble est à l’équilibre. Le cycle vertueux d’un « compost maison » féconde un terroir d’exception.
Pour autant, toute l’équipe du domaine, qui a l’amour du travail bien fait, n’a pas l’orgueil de penser que cette récolte exceptionnelle est le seul fruit de ce travail. Des forces telluriques étaient sans doute à l’œuvre, les planètes étaient alignées. Les Grecs de l’Antiquité diraient que leurs trois déesses de la Lune, Séléné la lumineuse, Hécate la ténébreuse et Artémis la féconde, se sont épaulées de nuit en nuit pour que renaissent pleinement chaque matin les forces de vie. Le millésime sera à la hauteur du fruit. Depuis des milliers d’années, la magie de la fermentation a elle aussi été attribuée à des divinités. Sont-elles cette année à l’origine de ce jus si prometteur ?
L’Œil de Palmer a tenu cette année à pénétrer tous ces mystères. La lune, les levures, le cycle du compost, et les cercles dont il faut s’extraire pour atteindre la lumière. « Je ne suis pas du côté du spectaculaire mais plutôt de la méditation », nous dit le photographe-plasticien George Rousse. On ne saurait mieux résumer l’esprit de Château Palmer.
- Le suc de la terre — Photographies de Victor Matussière
- Dans l’œil de Georges Rousse
- Bright Side of the Moon
- Plongée au fond du gouffre — Illustrations d’Élodie Bouédec
- Microcosmos, le peuple du moût
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Georges Rousse — Santander 2006

Georges Rousse — Guise 2015 8

Georges Rousse — Vilnius 2009 2

Jazz
Depuis ce jour de mars 2010 où le pianiste Jacky Terrasson est venu à Palmer donner un concert intime, en improvisant autour du millésime, le miracle s’est reproduit dix ans durant avec les plus grands musiciens de notre temps. Donnant corps à l’intuition d’une nature commune entre le jazz et le vin de Château Palmer : liberté dans l’harmonie, énergie des contrastes, vitalité de la pulsation. Nous célébrons aujourd’hui cette alliance féconde, à travers dix portraits de Guy Le Querrec, dont l’œil a traversé un demi-siècle d’histoire du jazz.
« La vie a beaucoup de points communs avec le jazz », écrivait George Gershwin. Or, rien de plus vivant qu’un vin, dont la mystérieuse alchimie doit beaucoup à l’intervention humaine, à la composition, à la créativité. Cette capacité propre à l’homme dont l’Américain Charles Limb, neuro-scientifique et musicien, a mis en évidence les circuits dans le cortex, en étudiant l’activité cérébrale de jazzmen en pleine improvisation. Les êtres humains, se réjouit ce chercheur, font preuve d’imagination en musique bien sûr, mais aussi en art, littérature, cuisine ou vin.
La créativité transcende les frontières, comme en témoigne l’extraordinaire histoire du jazz, né aux États-Unis du blues et du gospel, et qui n’a vu la pleine reconnaissance des Afro-Américains que lorsqu’ils ont traversé l’Atlantique en 1918, gagné les tranchées françaises, puis conquis trente ans plus tard les caves de Saint-Germain-des-Prés.
Toute rencontre est une partition interprétée à plusieurs. Accueillant chaque jour au Château des distributeurs, des sommeliers, des amateurs, des esthètes venus du monde entier, Emma et Mélodie, les deux jeunes femmes qui orchestrent les visites, convient chacun d’entre eux à un voyage dans la magie sensorielle du domaine.
La plus inouïe des musiques est sans doute celle que jouent... les chauves-souris, émettrices d’ultra-sons nocturnes sophistiqués, et précieuses auxiliaires du vigneron. À Château Palmer, nous tenons à leur préservation, comme à celle des dizaines d’espèces d’oiseaux recensées sur la propriété. Finalement, quoi de plus jazz que le son de la biodiversité ?
- Le déclic du millésime — Photographies de Guy Le Querrec
- La petite musique des visites — Photographies de Paul Rousteau
- Rouge est la couleur de l’impro
- Vol de jour, vol de nuit
- Quand Paris avait le jazz au corps — Illustrations de Thomas Baas
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Paul Rousteau — Photographie

Paul Rousteau — Photographie

Guy Le Querrec — 1982

Jeux d'écriture
Au premier regard, le domaine de Château Palmer semble fait d'harmonie, d'unité, de simplicité. Il est cela et, en même temps, tout autre chose. Une tension le fait vivre, grandir, se surpasser. Tension entre règles et liberté, tradition et inventivité, réel et imaginaire. Nous plaçons donc cette quatrième édition de L'Œil de Palmer sous les auspices des surréalistes, de leurs jeux d'écriture qui ont reconfiguré le réel. Toute l'équipe du Château s'est ainsi prêtée au jeu littéraire du Cadavre exquis, imaginé par André Breton et ses compagnons il y a près d'un siècle. Comme par enchantement, a surgi une « vision » fantasque et joyeuse de la propriété viticole.
Le même esprit semble avoir animé ceux qui, autrefois, ont nommé à travers les âges les parcelles de Château Palmer, faisant preuve d'une créativité, d'une truculence inspirées par la langue gasconne. Chacun de ces noms « exprime » le domaine, l'inscrit dans le temps, et contribue à sa diversité. Diversité que l'on retrouve au chai, cathédrale empreinte de silence et de secret où officie Olivier Campadieu. Amoureux des cuves et des tonneaux depuis l'enfance, le maître de chai de Château Palmer dévoile les règles de la croix cerclée tracée à la craie sur chaque barrique depuis la nuit des temps.
Le Château recèle d'autres mystères, comme ces lettres gothiques inscrites sur un mur des combles par un soldat allemand. Etrange trace, qui, à coup sûr, aurait inspiré Leo Marks, fils de libraire, poète et grand maître anglais du cryptage, qui veillait à la sûreté des messages de la résistance au nazisme dans l'Europe en guerre. D'autres messages ont traversé les mers : venu de Philadelphie en passant par New York, le street art a gagné les murs des grandes cités d'une Europe désormais en paix. Dans la bonne ville de Bordeaux, rénovée, magnifiée, dont les nouveaux quartiers prolongent la beauté tout au long du fleuve, et au-delà des Chartrons, les murs cachent aussi bien des surprises...
- L’alchimiste du chai — Photographies de Julien Magre
- De mémoire de parcelles
- Le jour où l’on scarifia la gerbaude — Illustrations de Jean Jullien
- Poète… vos papiers !
- Noir, bleu, jaune… Bordeaux ! — Photographies de Alice Jauneau
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Jean Jullien — The animals avoid the loopy barrel maker.

Jean Jullien — The sheep relax, perched on a vine.

Jean Jullien — The little kitty Muscat leaps over the Gironde estuary.

Le Jardin
C'est l'histoire d'une métamorphose. Le visiteur qui a connu le domaine de Château Palmer au début du XXIe siècle le redécouvre magnifié. Le lieu, majestueux, a gagné en poésie. Car la nature a opéré, mais une nature composée, ordonnée : un jardin ! Fait de profondeurs, de reliefs, jouant des couleurs et des volumes, mêlant les essences dans un entrelacs savant. C'est le jeune Vincent Le Falher, qui, avec son sécateur, en sculpte chaque jour les contours. Au delà du jardin, s'étendent les vignes. Lorsqu'elles sont menées avec sagesse, les vignes sont elles-mêmes un jardin, dit le grand paysagiste Gilles Clément, qui s'est arrêté au domaine un jour de l'été 2016. Le « jardin planétaire » qui lui est cher, ces espaces sauvages qui constituent le grand réservoir de la biodiversité, Gilles Clément les a trouvés en bordure de vigne, dans les prairies et les lisières de forêt. L'équipe de Château Palmer, dit-il, a compris les enjeux de ces marges, la nécessité de les préserver et de les diversifier pour apporter le plus de vie possible, végétale et animale, à la monoculture de la vigne.
Le jardin doit être « beau et utile », disait, à la fin du XIXe siècle, le botaniste irlandais William Robinson, dans le sillage du mouvement Arts and Crafts. Ce jardin, il l'a créé dans le comté du Sussex, avec Gravetye Manor, ses merveilleux parterres de vivaces, son potager et son verger. C'est ce même amour de la vie sous toutes ses formes, ce même appétit de découverte, qui anima un siècle plus tôt Thomas Jefferson. Le troisième Président américain fut toute sa vie jardinier. « Le plus grand service que l'on puisse rendre à un pays est d'y introduire une nouvelle plante utile à sa culture », écrivait-il, dans son domaine de Monticello, grand laboratoire de la biodiversité. Homme de goût, qui avait découvert lors de son séjour en France les côtes du Rhône et les bordeaux, Thomas Jefferson avait transplanté dans son jardin vingt-quatre cépages pour répandre dans son pays l'amour du vin...
- Rencontre avec Gilles Clément — Photographies de Joan Bracco
- Gravetye Manor, l’invention du naturel — Photographies de Ben Blossom
- Vincent, le jardinier du château — Photographies de Yann Rabanier
- Monticello, la constance du Président
- Le jardin d’Octavio — Illustrations de Laurent Fétis
Cette édition n'est plus disponible à l'envoi.

Joan Bracco — Biodynamie

Charles Delcourt — Biodynamie

Yann Rabanier — Jardinier palmer vaches

L'Instant Palmer
L'œil des temps modernes, c'est bien sûr, en premier lieu, celui du photographe. Henri Cartier-Bresson disait de la photo qu'elle était « l'œil qui guette, qui tourne inlassablement, à l'affût, toujours prêt ». Mais, ajoutait-il, la composition ne peut être qu'intuitive, « car nous sommes aux prises avec des instants fugitifs ».
Soixante ans plus tard, Sebastião Salgado ne dit rien d'autre. Le photographe brésilien a choisi pour Château Palmer de revenir sur les instants décisifs de sa carrière. De sa photo préférée, une main dans la mine de la Serra Pelada, il dit qu'elle est un centième de seconde, où tout se matérialise sous ses yeux, la composition, la lumière.
Un centième de seconde... Au cœur de l'hiver, chaque coup de sécateur est pour le vigneron l'instant décisif qui va déterminer la vie de la vigne, celle de la prochaine récolte, mais aussi des plus lointaines. De tous les gestes qui préludent à la naissance du vin, la taille est le plus noble, le plus précieux. On apprend beaucoup à observer le geste du tailleur.
« Rôtisseur à Paris », tel qu'il se définit, Bruno Verjus parle aussi de l'engagement dans l'instant, et de la retenue indispensable « pour que des produits magnifiques puissent épanouir leur nature ». Il y a une parenté évidente entre ce qu'il dit du geste en conscience, du respect de la nature, et ce qui nous anime à Château Palmer. « Si le geste n'est pas beau dès le départ, cela ne peut pas être bon. »
La passion de Bruno Verjus pour la nouvelle L'homme qui plantait des arbres, de Jean Giono, peut trouver un accomplissement chez Sebastião Salgado, qui n'a cessé de reboiser ces dernières décennies les lieux dévastés de son enfance. Il a fait reverdir la Mata Atlântica brésilienne. Les animaux reviennent, se réjouit le grand photographe, les jaguars, les caïmans, mais aussi les papillons et les oiseaux.
Là ou ailleurs, ainsi totalement habité, vécu, expression d'un profond désir d'harmonie, l'instant est une vocation.
- Le serment du tailleur — Photographies de Nicolas Joubard
- Je veux amener des paysages au mangeur — Photographies de Yann Kebbi
- L’ordonnateur du Château — Photographies d’Olivier Metzger
- La passion selon Sebatião — Photographies de Sebastião Salgado
- Les instants choisis
Cette édition n'est plus disponible à l'envoi.

Olivier Metzger — Michel Nebra

Olivier Metzger — Grappe raisin

Nicolas Joubard — Sécateur

Bleu Palmer
Au commencement est l'œil. À l’origine de toute vie possible. D’un simple bois, il jaillit. Source de rameaux, de feuilles ou de fruits. Pour un vigneron, c’est le nerf de la guerre. Il reconnaÎt l'œil terminal, axillaire, stipulaire, adventif, latent... Il « éborgne », supprimant les yeux inutiles. Il taille les rameaux à un œil, à deux yeux, à trois…
L'œil est le monde des hommes et des femmes de la vigne. Et il est au centre des attentions quotidiennes de toute l’équipe de Château Palmer. Si nous lançons cette revue annuelle, L’Œil de Palmer, c’est bien sûr pour rendre compte de ce miracle de la vie sans cesse renouvelé. De ce fruit magnifique qui mûrit au cœur de l’été. Et du travail de tous ceux qui ont œuvré à ce qu’il soit, saison après saison, le plus beau possible.
Mais l'œil de Palmer, c’est aussi… le nôtre. Et ce sera, nous le souhaitons, le vôtre. Un regard partagé. Une aventure collective. Des rencontres, des portraits, des récits, nés d’un thème choisi chaque année.
Le millésime 2015 de cette revue sera «Bleu», Bleu Palmer. Un bleu surgi au Second Empire avec l'arrivée des frères Pereire en terre médocaine : telle est l’histoire de l’étiquette de Château Palmer, cette étiquette si singulière, reconnaissable entre toutes, que certains pensent noire, mais dont « l’outrebleu ». se fond dans l'opacité vertigineuse de la bouteille. Le bleu, c’est aussi celui du raisin, qui n’acquiert sa couleur qu’en fin de cycle, dans les derniers jours de sa maturité, sous l’effet des anthocyanes si bien nommées (du grec kuanos, bleu sombre…) ; c’est le bleu des grands fonds océaniques, immédiats voisins de la pointe du Médoc ; le bleu du jazz, consubstantiel de cette musique qui rythme certains soirs à Palmer ; et le bleu de nos coups de cœur à travers le monde.
- Le mystère de l’étiquette bleue — Photographies de Lucien Lung
- Jacques Dupin, taillé pour la vigne — Photographies d’Antoine de Tapol
- Cette couleur tombée du ciel — Photographies de Jacques Mataly
- Racines océanes — Illustrations d’Agnès Decourchelle
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Lucien Lung — Yves Chardon

Jacques Mataly — Bleu

Antoine De Tapol — Byodinamie
AU COMMENCEMENT EST L’ŒIL, À L’ORIGINE DE TOUTE VIE POSSIBLE…

Charles delcourt — Photographie
Depuis 2015, L’Œil de Palmer observe ce qui germe sous la terre et dans les esprits curieux, passe ses forces en revue, s’invente un champ d’expression où formes, motifs et engouements (cercle, labyrinthe, infini, etc.) se répondent dans une emballante partition. Les fondations sont solides ; les racines, déjà profondes. Nul n’ignore aujourd’hui que Château Palmer célèbre avec passion la photographie et la vigne, le jazz et l’écriture.
2025 inaugure une nouvelle saison éditoriale, au format biennal, qui se lance le défi d’étendre pour les années à venir la palette et l’horizon de notre monde. Désormais, le regard porte plus loin, guette les soubresauts qui réveillent et attisent la pensée. L’Œil s'élargit et embrasse des territoires moins courus. De l’estuaire de la Gironde à l’autre bout des sept mers. Il archive ce qui étonne, ce qui résonne, cartographie des projets singuliers, des rivages inédits. La photographie y tient plus que jamais une place de choix — qui dit Œil dit «visions» — avec des signatures qui s’associent, se combinent pour transmuer la planète en récits sensibles, poétiques ou décadrés.
Un objet d’art ? Si l’on veut. Une aventure, certainement. La libre exploration des sentiers qui nous intriguent, nous déplacent et nous inspirent.

Charles delcourt — Photographie

Charles delcourt — Photographie

Charles delcourt — Photographie

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